Charles Heinschild, attaquant star et capitaine des Rojiblancos de PwC, raconte comment son coeur de supporter a basculé du PSG vers l'OM en l'espace d'une rencontre.
Entretien vérité avec un attaquant mondialement connu dans son cabinet qui a su trouver chaussettes à son pied.
"Racontez-nous ce samedi 7 novembre Charles...
(Sourire) Au réveil, j'étais bien, j'avais de bonnes sensations. La veille au soir, j'étais avec mon poto Geoffroy, on s'était maté, pour la centième fois, l'épopée en Ligue des champions du PSG de Weah, en 94-95. On ne s'en lasse pas. D'habitude, on la regarde au printemps cette K7, une fois que le PSG est éliminé de la Ligue des champions, histoire de se réconforter, de faire passer la pilule d'une autre déconvenue en quart de finale. Mais là on a pris de l'avance, on n'a pas pu résister. Franchement, la frappe de Guérin contre le Barça, c'est un truc de fou non ?
Bref, je vous dis ça pourquoi ? Ah ouais, parce que j'avais la patate, je le sentais bien ce match. L'odeur de la Coupe sans doute, une compet' qui me transcende.
Et une fois arrivé dans le vestiaire, la tuile...
Ouais, pas mes chaussettes. En général, quand t'oublies tes fringues de foot, c'est que tu es bordélique, ou alors un gros footix. Rien de pire que le mec qui demande aux gars du vestiaire : "y a pas quelqu'un qu'aurait des protège tibias ?". Ces gars-là me gonflent en général, parce que pas sérieux, pas fiables.
Sur ce, il y a Clément qui me tend une paire de chaussettes de l'OM...Mon premier réflexe a été de refuser. Puis je me suis ravisé. Pas de bras pas de chocolat, pas de chaussettes pas de match. Alors j'ai accepté. Et là...
Et là... ?
(Très ému) Ce n'est pas simple à expliquer. J'ai tout de suite senti le respect dans les yeux de mes adversaires, et même ceux de l'arbitre ! Je volais littéralement. Mes appels étaient justes, mes courses faisaient mal, je me libérais du marquage à chaque contrôle et j'envoyais du lourd sur chacune de mes frappes. Cela ne m'était jamais arrivé. On peut presque parler d'état de grâce.
Je ne crois pas au hasard. Au fond de moi, même si je m'y suis longtemps refusé...je l'ai toujours su.
Quoi donc ?
Que je suis fait pour l'OM et que l'OM est fait pour moi."
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