Inutile de faire de longues palabres pour présenter ce match, tant cette
affiche se suffit à elle-même. Pas besoin de discours mobilisateurs non plus,
les Rojiblancos sont fin prêts.
D'entrée, ils montrent une agressivité qui ferait passer l'Athletico de
Madrid de Simeone pour des enfants de chœur. Tel des obèses lâchés dans une
pâtisserie, les Rojiblancos se jettent sur chaque ballon et sont tout prêt de
tirer les marrons du feu dès l'entame.
Sur une balle en cloche totalement anodine, le gardien se craque
complètement et laisse filer le ballon. La gonfle échoie alors dans les pieds
d'Ilias seul face aux buts vides. Poliment, Ilias refuse l'offrande et met le
ballon volontairement en sortie de but. On dit volontairement car on ne voit
pas comment il peut en être autrement.
Cette occasion illustre la physionomie du premier quart d'heure où les
Rojiblancos ont toujours un temps d'avance sur leurs adversaires en jaune. Mais
ces derniers vont mettre petit à petit la machine en route emmenés par le numéro
9 aux allures de Pastore des grands soirs. Après une vingtaine de minutes de
domination stérile, la défense de Price se fissure un peu et accumule les
fautes. C'est alors que le numéro 7 reçoit le cuir aux 16 mètres et cale une
frappe peu puissante mais très bien
placée à tel point qu'elle atteint le soupirail droit des cages de Price.
Ce but est un coup au moral pour PwC qui avait mieux débuté la rencontre.
Le moral atteint, les jambes sont alors quelque peu coupées pour les
Rojiblancos qui subissent les coups de boutoirs de l'attaque d'EY. Mais comme
dirait tout bon Materazzi "se non si può avere la palla, il giocatore
cattura almeno" ce qui donne dans la langue de Di Meco "si tu ne peux
avoir le ballon, attrape au moins le joueur". Message reçu 5/5 par Junior
et cela occasionne un gros choc entre le n°7 et Junior. On a cru au pire pour
les deux joueurs. Mais si le n°7 s'en sort sans dommage, on ne peut dire autant
de notre défenseur qui laisse son genou sur le terrain et se retrouve contraint
de laisser sa place. Le joueur d'EY n'en a pas fini avec les défenseurs de PwC.
Quelques minutes plus tard, Youness tente de venger son coéquipier en lui
mettant une bonne balayette. Repris par la patrouille, le latéral prend sa
biscotte jaune à la fin de l'action. Mais ces deux actions sont symptomatiques
de la volonté retrouvée du coté de Price qui remonte sur le terrain et se fait
plus pressant sur les cages d'EY. Cette pression va donner lieu à l'action old
school du jour.
La touche de la gauche vers la droite est effectuée par Fred "Rory
Delap" Tchanqué pour Alex. Notre attaquant dévie de la caboche pour Will
au second poteau qui finalise le travail proprement. Une action créée par une
faille temporelle qui nous rajeunit de 10 ans au plus grand bonheur de nos
trois anciens bien fier de leur coup.
Juste avant la pause, PwC manque de prendre l'avantage de la plus belle des
manières. Sur un mauvais renvoi, la gonfle revient sur PAM qui nous claque une
magnifique demi-volée fouettée. Mi-flottante et mirifique mais surtout
totalement malchanceuse car elle vient s'écraser sur la barre ! Will en bon
attaquant a suivi pour conclure mais il est signalé hors-jeu. Si Fifty Cent
nous affirme qu'il a "the magic stick", PAM nous prouve une nouvelle
fois qu'il a le "golden left foot".
L'arbitre siffle la pause peu de temps après et met fin à une première
période intense et acharnée.
La reprise du jeu est moins aisée pour les Rojiblancos. Le pressing est un
peu plus lâche ce qui expose un peu plus la défense. Le numéro 11 pose beaucoup
de difficultés non pas par sa technique mais son jeu de corps très rugueux.
C'est une sorte de Pippo Inzaghi avec le physique d'un déménageur. Malgré tout,
Loïc et Fabrice réussissent à le contenir. Tel le roseau, la garde plie mais ne
rompt pas. Ceux qui sont à un string de craquer c'est bien le back four d'EY.
Malgré sa solidité apparente, Alex fait souffrir par ses nombreuses courses
la défense d'EY. Il réussit même à se procurer un face à face au terme d'une de
ses désormais légendaires chevauchées. Cheveux au vent et buste droit, il prend
de vitesse ses gardes du corps mais sa frappe vient lécher le poteau.
Quand ce n'est pas dans le jeu, PwC se procure des opportunités sur coup de
pied arrêté. Le corner d'Henri voit Fred se transformer en Space Jam pour
reprendre le centre en ciseau. Esthétiquement splendide, le geste ne trouve
pourtant pas sa cible.
Ou encore un bel enchaînement une / deux entre Will avec Geoff à l’entrée
de la surface, ce dernier décale sur sa droite à Romain que ne peut que dévier
du tibia obligeant une parade à la one again du portier. Geoff alors met
en marche son 5e poumon pour finir le match. Malgré une fatigue apparente au vu
de sa langue touchant le sol à la recherche d'air, lui et JB tiennent le milieu
et ne relâchent pas la pression sur EY.
Du côté des jaunes, on tente de réagir par les attaquants remuants mais le
jeu défensif des Rojiblancos est parfaitement organisé et serein. Sauf quand
Loic nous joue le crunch à l'avance et plaque le joueur d'EY dans la surface.
Action litigieuse que l'arbitre décide de ne pas sanctionner. Au final, aucune
équipe ne parviendra à faire plier l'autre.
Comme dirait Rohff, un match comme ça fait zizir. Price a mis tous les
ingrédients d'un match réussi : des litres de solidarité, une grosse poignée
d'envie et le tout assaisonné de technique.
Il aura juste manqué un zeste de lucidité et d'efficacité devant pour que
le plat soit totalement savoureux. Ce manque de fraîcheur des offensifs est
totalement compréhensible vu le boulot de pressing abattu. Ce samedi, personne
n'a donné sa part au chien à tel point que le résultat nul est un poil
frustrant. En effet, PwC a eu de nombreuses opportunités de marquer le but de
la diff mais sans doute que le penchant de nombreux joueurs pour le club de la
capitale les pousse à faire preuve de la même inefficacité (SIC).
Même si la victoire n'est pas au bout cette fois-ci, nul doute que si PwC
réédite ce genre de performance, elle ne lui échappera pas la prochaine fois.
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Gros match de l'équipe ! merci à tous ainsi qu'au journaliste.
RépondreSupprimerLe niveau de l'équipe a été très inspirant
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